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l’esprit de l’institution qui me préoccupe, il nous sera impossible de rencontrer un acte ministériel qui ne porte dans ses flancs la violation d’une liberté. Un ministre (je parle de ceux dont l’administration s’applique aux instincts, aux goûts ou aux intérêts), un ministre ne saurait respecter le droit public, — je n’ai pas dit le droit écrit — qu’à la condition de ne pas agir ; car, comme en agissant, il agit pour tous et à la place de tous, il faudrait, pour qu’il agît bien et pour ne léser personne, qu’il eût l’instinct des tendances actuelles, le génie du goût actuel et la conscience des intérêts actuels de chacun. Cela étant, une chose m’étonne : c’est qu’il y ait encore des hommes assez méchants ou assez profondément incapables pour ne pas reculer devant l’acceptation d’un portefeuille.

Qui donc aurait souffert du dépouillement de l’appareil monarchique ? Quelques commis !

Qui en aurait profité ? Toute la France !

Qui donc souffre de la conservation intégrale de l’appareil monarchique ! Toute la France !

Qui en profite ? Quelques commis !

J’en ai dit assez pour faire comprendre com-