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PREMIERE IOVRNEE

compagnes, par ce qu’elle afiieuroit I’auoir trouuee en la pochette dVne bergere, qui la tenoit fort cherement, ayant eft6 compofee en fa fa near en la perfonhe de fon amy qui fouhaittoit la baifer : elle commence ainfi.

Comme la vigm tendn
Bourgeonnant vUnt iftndre
En menus entnlas
Ses pitits hrasy
Et de fafon gentUU^
Mollette s’entortille
A Ventour des orm^a^Xj
A petits nauds gUffante
Sur, le ventre rampante
Des prochains arhriffeaux,
Et comme U Herre
En coukurant fe ferre
P^ maint & maint re^our
Tout a Ventour
Du tige & du hranchage
De quelque hois fauuage,
Efpandant fon raifin
Dejfus la cheuelare
De la verte ramure
Du chef ne fon voijin,
Ainfi puiff^ie ejtreindre
Ton heau col, C* me ioindre
Contre Viuaire hlanc
De ton beaujianc^
Attendant I’efcarmouche
pe ta langue farouche^
Et la douce liqueur ^
Que ta leure mignonne
Liherale me donne.
Poor enyurer mon cuear,
Sus donq que iet’emhraffi