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L’ANNEAU DE SAINT GUIRAUD

Quand le Père Romuald eut terminé son repas qui s’était composé d’une écuelle de soupe, d’une salade de tomates crues et d’un bol d’eau pure, il descendit pour aller retrouver son voyageur.

Il fut surpris devant le réfectoire vide : une pensée lui vint aussitôt. Il n’a pas voulu parler tout à l’heure, il a réfléchi, maintenant il est chez le Père Abbé à lui conter ses misères ! Et il en offrit à Dieu ses actions de grâces, tout en se dirigeant vers le cabinet abbatial.

Oui, ils devaient être là… La porte n’était pas fermée. Par le battant entrebaillée il regarda : l’homme était là, il était seul ; debout devant le grand pupitre, il semblait fasciné. Soudain il étendit la main, ses doigts se refermèrent sur un objet qui jeta un éclair…

Le Père Romualt avait reconnu l’anneau !…

— Malheureux ! cria-t-il.