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L’ANNEAU DE SAINT GUIRAUD

Son nom vient, dise, du mot celtique : chêne, sa fondation se perd dans les brumes des temps anciens. Au onzième siècle, son histoire s’éclaire par la donation qu’en font à des Religieux Augustins, les seigneurs de Margon, et il devient une terre de miracles !

Les moines marchent pieds nus, ils se nourrissent, à certains jours, de pain d’orge et d’eau pure ; ils n’en sont pas moins réduits à une telle pauvreté, qu’ils vont se disperser pour aller tendre la main, Avant de se séparer, ils se rendent à la chapelle et y récitent le Salve Regina : la prière n’est pas achevée, que les greniers regorgent de blé, que les cuves débordent de vin…

Puis s’ouvre l’ère de la prospérité : les vicomtes de Béziers adoptent Cassan pour leur nécropole, les dons affluent… la table d’or massif du comte Roger est célèbre !…

Les richesses spirituelles n’y sont pas moins nombreuses ; on voit dans les reliquaires un morceau de la Vraie Croix, des fragments de la Couronne d’épines, une pierre du Saint-Sépul-