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LA VOCATION DE SAINT APHRODISE

tinées surhumaines : l’immortalité, le jugement, la répartition des peines, la sanction des mérites.

L’hospitalité implorée par ces exilés n’était-elle pas l’occasion d’un mérite et d’une récompense ? N’était-il pas écrit dans la prière que le défunt devait adresser à Osiris au moment de la pesée de l’âme : J’ai donné le pain à l’affamé, l’eau à celui qui avait soif ?…

— Suivez-moi, dit-il…



La demeure sacerdotale dans laquelle Aphrodise venait de conduire Jésus, Joseph et Marie n’avait rien d’austère. Moitié villa, moitié palais, environnée d’un jardin charmant, elle était le type traditionnel, en la Basse Égypte, de l’habitation des classes fortunées.

Comme ses pareilles, elle était enclose dans un mur bas et crénelé, dont la porte principale s’ouvrait sur une allée de sycomores qui longeait un