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L’ÉCHÉANCE DU CURÉ MARTIN

de relever des ruines et de rendre à Dieu un peu de ce qu’on lui avait pris…

Parmi ces joies, il en est une dont nous voulons rappeler le souvenir, et l’on verra qu’elle eut suffi pour consoler Monsieur Martin de la relégation de son buste dans un corridor, fut-il cent fois moins long et plus étroit que celui de son ancienne paroisse…

Notre héros était né à Béziers en 1740, son père était boulanger. Il étudia au collège des Jésuites, — qui se dressait, comme on le sait, là : où s’élève aujourd’hui le collège Henri-IV ; — puis passa à la Faculté de Toulouse, où il suivit les cours de Théologie et de Philosophie. L’évêque de Béziers, Monseigneur de Bausset de Roquefort frappé par son intelligence et sa vertu, lui accorda sa bienveillance ; il l’ordonna prètre en 1764, le nomma vicaire à la Madeleine, et un an plus tard curé de Saint-Aphrodise.

Cette charge ne comportait à vrai dire, qu’une