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Une jeune femme nous guide dans les salles souterraines, les tours effondrées, les galeries coupées de larges brèches, tandis que la musique d’un casino voisin lance aux échos de la montagne, la valse de la Fille du Régiment, de l’un de ces régiments qui ont si bien fendu ces tours et jeté ces pans de murs dans des profondeurs d’abime.

Le lendemain, par une matinée un peu brumeuse nous remontons au château. Cette fois les flonflons du casino se taisent et la ruine a un aspect plus solitaire et recueilli.

Dans une aile presque intacte nous visitons un petit musée archéologique qui renferme de fort belles choses. Nous découvrons dans une vitrine l’anneau de Luther et de Catherine de Bora, ce petit monument d’iniquité est composé d’une croix repliée et fermée par un rubis couleur de sang.