Page:Bellaud-Dessalles - Impressions d'Allemagne, 1898.pdf/55

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 51 —

14 juillet.

Ce matin, dès avoir déjeuné, nous courons à l’hôtel-de-ville pour voir une horloge dans le genre de celle de Strasbourg. Lorsque l’heure sonne, un coq se met à chanter et les douze apôtres défilent en s’inclinant devant Notre-Seigneur.

Puis nous montons en voiture pour aller prier devant la statue du petit Enfant Jésus de Prague, dans l’ancienne église des Carmes. Cette statue est placée sur un autel chargé d’ornements rococo et enfermé dans une sorte de châsse en cristal et en argent. Quelques fidèles prient devant l’image miraculeuse, entr’autres une Infante d’Espagne avec laquelle nous aurons plus tard des démêlés sérieux. On nous montre dans la sacristie la garde-robe de l’Enfant Jésus ; il y a des tuniques et des manteaux lourds d’or et d’argent qui sont des présents de rois et de reines.