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dernier martyre, elle nous impressionne infiniment la couronne de la fiancée de Louis II.

Avant de sortir nous nous arrêtons devant une plaque d’or et d’émail, souvenir offert par les officiers de l’armée de Bavière au vainqueur de la guerre de 1810. Le domestique de la cour qui nous a guidés jusque-là se retire alors par un mouvement d’une délicatesse à laquelle nous étions loin de nous attendre, et, plus que je ne puis le dire, nous en sommes émus et reconnaissants.

Le palais des rois de Bavière est tout entier d’un goût détestable. Nous garderons longtemps le souvenir pénible de certains appartements décorés avec des coquillages et des cailloux de couleur. Dans une salle, on nous montre une curieuse collection de portraits. Ce sont ceux de toutes les femmes dont le roi Louis 1er avait remarqué la beauté. Il y a des boulangères, des bourgeoises et des princesses. Il y a les portraits de sa mère et