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d’abord l’arrangement officiel de Versailles avec une réduction du « grand canal » et du « tapis vert ». Mais sur les côtés, on nous montre des bois charmants où la nature se donne libre carrière, remplis d’allées couvertes, dont on ne voit pas la fin, et de jolies rivières qui coulent sous le feuillage. Au milieu de ces bois, on nous ouvre un pavillon d’aspect assez modeste, mais dont l’intérieur est d’une magnificence féérique et imprévue. Les murs de ses trois salons sont couverts de grands dessins d’argent posés sur des fonds d’un bleu de rêve ou d’un jaune pâle de topaze. Du plafond descendent des lustres de Venise en cristal blanc d’un aspect boréal et tout cela répercuté dans des glaces immenses où l’on voit à l’infini ces trois salles argentées dignes de la marraine de Cendrillon.

Au retour de Nymphenbourg, nous passons devant un hôpital dont le médecin et directeur est un prince, neveu du régent.