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En traversant la place de la Résidence pour rentrer à l’hôtel, nous croisons un grand carrosse du temps de Louis XIV, blanc et bleu de ciel, chargé de laquais poudrés, le tricorne en bataille. À l’intérieur, une pâle silhouette, à longue barbe blanche, couverte de décorations. Oh ! comme cela nous paraît un spectacle d’un autre âge, à nous, enfants de la France égalitaire d’aujourd’hui. Avec quel sourire étonné nous suivons des yeux ce carrosse du Régent qui nous semble une chose démodée que nous ne sommes plus habitués à voir que dans les musées historiques ou dans les contes de Perrault.

Nymphenbourg !… Peut-on rêver un nom plus joli ? Le château qui le porte l’est beaucoup moins avec son horrible teinte d’ocre et son mobilier banal. Le parc répond mieux à notre attente. C’est