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dant quarante-six ans, il fit de sa maison une sorte d’école pour la science : il y logeait et nourrissait plusieurs jeunes gens peu aisés, mais doués d’heureuses dispositions. Cette noble conduite lui ayant valu une pension de 1000 francs, qu’il n’avait pas sollicitée, il la consacra aussitôt à l’éducation d’un nouvel élève. D’autres astronomes ont brillé d’un éclat plus vif, d’autres ont fait des découvertes plus nombreuses et plus importantes ; il n’en est pas qui ait, autant que Lalande, contribué à répandre le goût et la connaissance de l’astronomie ; et presque tous les savans en ce genre que, depuis, la France a possédés, se sont formés à ses leçons, ou à la lecture de ses ouvrages. Lalande mourut à Paris en 1807.



Note V (Page 57).


Messier (Charles), né en 1750 à Badonviller en Lorraine, n’avait, lorsqu’il vint à Paris en 1751, d’autre recommandation qu’une écriture nette et bien lisible, et quelque habitude du dessin ; il entra chez Delisle pour tenir ses registres d’observations et fut formé par Libour, secrétaire de ce célèbre astronome, aux observations journalières de l’astro-