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fît hommage à son bâtard[1]. » Cet avis parut ralentir les poursuites du duc de Valois ; mais ce qui dut éteindre à jamais sa passion, ce fut la découverte de l’intrigue amoureuse que Charles Brandon, duc de Suffolck, entretenait avec la reine. Ce seigneur, qui l’avait aimée avant qu’elle devint l’épouse de Louis, et qui l’avait suivie en France, en qualité d’ambassadeur d’Angleterre, sentit, à la mort du roi, se rallumer sa première flamme ; et il allait souvent porter ses consolations à la jeune veuve, retirée à l’hôtel de Cluny. Mais ses visites ne purent demeurer long-temps assez secrètes pour échapper à la vigilance de son rival, qui finit par surprendre les amans en tête à tête. Il fallut capituler, et le couple anglais fut contraint d’accepter les conditions que lui imposa le duc de

  1. Varillas, Histoire de François Ier, liv. i, pag. 17.