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Jamais Te Deum, avec les pompes de l’orgue, des cloches et du canon, ne fut moitié si émouvant et ne monta plus droit au ciel, que le simple chant de triomphe parti de ces cœurs pieux et naïfs.

Comme ils se relevaient, un autre entonna un hymne méthodiste qui avait pour refrain :

« Ô jubilé, jubilé, c’est l’année
Où le ciel s’ouvre à l’âme pardonnée. »

« Un mot encore ! dit George, coupant court aux remerciements de la foule, vous vous rappelez tous notre cher, notre bon oncle Tom ? »

Il fit alors un court récit de sa mort, et parla de ses souvenirs affectueux pour tous ses anciens compagnons : « C’est sur sa tombe, mes amis, que j’ai pris, devant Dieu, la résolution de ne jamais plus posséder un esclave, tant qu’il me sera possible de l’affranchir. J’ai juré que personne, du moins par ma faute, ne courrait désormais le risque d’être arraché à sa maison, aux siens, et d’aller mourir, comme il est mort, seul sur une plantation isolée. Ainsi, en vous réjouissant de votre liberté, pensez que vous la devez à cette bonne et belle âme, et acquittez-vous envers elle à force de tendresse pour sa femme et ses enfants. Songez à la joie d’être libres chaque fois que vous verrez la case de l’oncle Tom, et qu’elle réveille en vous tous l’envie de suivre ses traces, d’être comme lui un honnête, un fidèle, un vaillant chrétien. »




CHAPITRE XLVI

Conclusion.


Des correspondants de plusieurs parties de ce pays ont fréquemment demandé à l’auteur si le précédent