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Tom le regarda. On ne pouvait contempler cette figure gaie, jeune, ouverte, charmante, sans un sentiment de plaisir, et les larmes jailliront presque des yeux du brave nègre lorsqu’il dit du plus profond de son cœur : « Dieu vous bénisse, maître ! »

— Amen ! En tout cas tu as encore plus de chances d’être exaucé que moi. Comment t’appelles-tu ?… Tom ? Sais-tu conduire, Tom ?

— J’ai toujours eu soin des chevaux ; — maître Shelby en élevait des quantités.

— Eh bien, je pense que je ferai de toi un cocher, à condition que tu ne te griseras qu’une fois la semaine, à moins d’urgence. »

Tom eut l’air surpris, un peu blessé, et répondit : « Je ne bois jamais, maître.

— Vieille histoire ! connue, Tom. Enfin, nous verrons. Peste ! tu compteras comme une acquisition capitale, si cela est vrai. Allons, ne te chagrine pas, mon garçon, poursuivit-il d’un air de bonne humeur, en remarquant la figure allongée de Tom ; je ne doute pas que tu ne fasses de ton mieux.

— C’est sûr et certain, maître.

— Et vous aurez du bon temps, dit Éva. Papa est très-bon pour tous ; seulement il aime à se moquer de tout le monde.

— Papa te rend grâces de l’éloge, » dit en riant Saint-Clair, comme il tournait sur le talon, et s’éloignait avec l’enfant.



CHAPITRE XVI

D’un nouveau maître et de son entourage.


La vie de notre héros venant se mêler à celle de gens de la haute volée, force nous est de présenter ces derniers au lecteur.