cherche à joindre ! Combien de barons il requiert de ses armes ! Un plus vaillant que lui, je ne le demande pas. Secourez-le de vos épieux tranchants ! » À ces mots, les païens s’élancent. Ils frappent des coups durs ; grand est le carnage. La bataille est merveilleuse et lourde : ni avant ni depuis, jamais on n’en vit une aussi rude.
GRANDES sont les armées, les troupes hardies. Les corps de bataille sont tous engagés. Et les païens frappent merveilleusement. Dieu ! Tant de hampes rompues en deux, tant d’écus brisés, tant de brognes démaillées ! La terre en est toute jonchée, et l’herbe du champ qui est verte et fine..... L’émir invoque ses fidèles : « Frappez, barons, sur l’engeance chrétienne ! » La bataille est dure et obstinée. Ni avant ni depuis on n’en vit une aussi âpre. Jusqu’à la nuit, elle durera sans trêve.
L’ÉMIR requiert les siens : « Frappez, païens ; vous n’êtes venus que pour frapper ! Je vous donnerai des femmes nobles et belles, je vous donnerai des fiefs, des domaines, des terres. » Les païens répondent : « Ainsi devons-nous faire ! » À force de frapper à toute volée, nombre de leurs