lui que lorsqu’elle semble insoutenable pour des raisons internes, tirées de l’examen du passage considéré, non plus pour des raisons externes, tirées de la prétendue valeur et du nombre des autres textes. Vieille thèse, proposée jadis par Theodor Müller, mais aussitôt rejetée par tous les autres critiques, puis réveillée d’un long sommeil, il y a quelques années, par M. Frederick Bliss Luquiens, et que, peu après, j’ai revendiquée, et confirmée, je crois. C’est elle, c’est la confiance où je suis qu’elle est vraie, qui m’a donné l’idée et le courage d’entreprendre l’édition que voici et une autre édition, plus ample, aujourd’hui presque achevée, où l’on retrouvera le même texte que je propose dans celle-ci, mais accompagné de pièces justificatives, notes critiques, glossaire, commentaire grammatical. Le propre de cette thèse est en effet qu’elle met en plein relief l’autorité du manuscrit d’Oxford, son éminente dignité. Pour qui la croit vraie, elle recèle donc une vertu libératrice. Elle nous autorise à défendre la leçon d’Oxford, même aux passages, rares
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