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chapitre IV. — l’invariance de la vitesse de la lumière.

la vitesse des corps (vitesse par rapport à l’observateur) peut être négligé vis-à-vis du carré de la vitesse de la lumière.

On voit par là que le désaccord entre la mécanique classique et l’électromagnétisme n’est qu’un aspect du conflit profond qui a dominé la physique jusqu’à l’époque actuelle, le conflit entre la théorie des actions à distance instantanées admise en mécanique céleste jusqu’à la découverte de la loi de la gravitation d’Einstein, et la théorie de l’action de proche en proche avec vitesse finie, à laquelle Maxwell a donné son plein développement grâce à l’introduction du courant de déplacement.

Les équations de Maxwell entraînent la négation du temps absolu ; impliquant la notion de temps relatif, ces équations interdisent la possibilité d’une relation de cause à effet, quelle qu’elle soit, pouvant se propager avec une vitesse infinie.

En résumé, nous affirmons que « la seule cinématique ayant un sens expérimental et aussi grâce à laquelle les lois de la Physique prennent une forme simple, indépendante du système de référence, est la cinématique du groupe de Lorentz » (P. Langevin)[1].

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  1. Bulletin de la Société des Électriciens, no 84, décembre 1919.