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première partie. — la relativité restreinte.

l’on considère la théorie précédente comme exacte, on doit penser que est resté au centre de la sphère, c’est-à-dire qu’à ce moment particulier, la Terre est immobile dans l’éther, que sa vitesse de translation sur son orbite se trouve, par hasard, compenser exactement la vitesse du système solaire dans l’éther. Mais alors, six mois plus tard, la Terre, ayant sur son orbite une vitesse égale, mais opposée à celle qu’elle avait la première fois, aura, par rapport à l’éther, une vitesse égale au double de sa vitesse de translation sur son orbite, c’est-à-dire une vitesse 60 km : sec. Pour observer l’effet, on devra placer l’appareil de manière que la différence des temps mis par la lumière à parcourir les deux bras, aller et retour, soit la plus grande possible, et pour cela orienter l’un des bras dans la direction de la translation de la Terre sur son orbite : on observera les franges en les repérant avec le réticule, puis on permutera les rôles des deux bras en faisant tourner la plate-forme de on devra alors observer un déplacement des franges par rapport à leur position précédente. Calculons ce déplacement :

Soit le trajet optique de la lumière entre la face semi-argentée de la lame et chacun des miroirs ; si le bras est parallèle au mouvement de la Terre, le temps que met la lumière à aller au miroir et à revenir sur est

(2-2)

Le temps employé pour parcourir le bras aller et retour, est

(3-2)

d’où

(4-2)

Si l’on tourne de 90° la plate-forme de l’appareil, les faisceaux permutent leurs rôles ; la différence des temps est

(5-2)

Pour obtenir, mesuré en nombre de franges, le déplacement