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première partie. — la relativité restreinte.

tures, des densités, etc.), parce que les deux rayons qui interfèrent ont traversé exactement les mêmes milieux.

Soient la vitesse de l’eau, le coefficient d’entraînement des ondes lumineuses, la longueur de chaque tube. Le temps employé par le rayon à parcourir les deux tubes est le temps employé par le rayon est La différence des temps a pour valeur

ou approximativement, étant négligeable devant

La différence de phase des deux rayons qui interfèrent, c’est-à-dire le déplacement des franges évalué en nombre de franges, est

On constate effectivement un déplacement des franges. Les mesures ont bien donné c’est-à-dire

L’expérience de Fizeau a été considérée comme la preuve de l’existence de l’éther et de son entraînement partiel par la matière en mouvement.

Mais H.-A. Lorentz a établi que l’expérience de Fizeau ne permet pas de conclure que l’éther est entraîné, car elle s’explique par l’entraînement des électrons qui modifient la vitesse de propagation de la lumière. Dans la théorie de Lorentz, l’éther est immobile.

D’ailleurs, même s’il y avait entraînement de l’éther, le coefficient d’entraînement par l’air serait négligeable et l’expérience de Michelson, que nous allons décrire, devrait révéler un mouvement de translation de la Terre par rapport au milieu qui propage les ondes lumineuses.