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deuxième partie. — la relativité généralisée.

Cette expression (6-18) de est analogue à l’expression de mais c’est une forme linéaire au lieu d’une forme quadratique avec quatre fonctions au lieu des dix fonctions

Nous raisonnerons pour les comme pour les les dépendent de la structure de l’Espace-Temps et du système de coordonnées ; les dépendent aussi d’une propriété intrinsèque de l’Espace-Temps et du système de jauges employé. De même que les ne peuvent pas prendre des valeurs complètement arbitraires par un choix convenable de coordonnées (c’est ce qu’exprime la loi de la gravitation), de même les doivent remplir une condition bien déterminée — doivent obéir à une loi — puisque ces potentiels dépendent d’une propriété intrinsèque de l’Univers qui reste inaltérée par un changement du système de jauges.

D’après (6-18) nous avons par intégration

(7-18)

La longueur après un parcours entre et sera indépendante du chemin suivi si

est une différentielle totale, c’est-à-dire si le rotationnel des est nul :

(8-18) ou (et ).

Faisons maintenant l’hypothèse que les représentent le quadrivecteur potentiel électromagnétique ; l’annulation du rotationnel exprime, d’après le premier groupe des équations de Maxwell généralisées (17-15), que les forces électriques et magnétiques sont nulles : la condition d’intégrabilité de la longueur ou la condition pour qu’on puisse comparer directement deux intervalles en deux points éloignés et est donc qu’on puisse passer de à sans rencontrer de champ électromagnétique. Si cette condition est réalisée, la géométrie précédemment exposée est suffisante : la structure de l’Espace-Temps est exprimée par les S’il y a champ électromagnétique, cette structure est exprimée par quatorze potentiels : les dix qui décrivent les