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chapitre XIV. — théorie de la gravitation et dynamique.

moyen des raies solaires par rapport aux positions des raies de l’arc au fer dans le vide, est 0,0076 ; la théorie prévoit 0,0089.

Pour 10 raies entre 5 100 et 5 500 angströms, le déplacement observé est 0,0127 ; le chiffre théorique est 0,0111.

La concordance est parfaite, les différences entre les déplacements mesurés et les déplacements calculés étant du même ordre de grandeur que l’incertitude des mesures. Les écarts observés s’interprètent donc entièrement en admettant :

1o Que la pression dans la couche renversante est faible et par suite que l’effet de pression est négligeable, ainsi qu’il résulte des observations de Pérot pour les raies du magnésium ;

2o Que l’effet Einstein est la seule cause des écarts observés, après avoir, bien entendu, tenu compte de l’effet Doppler.

La loi de la gravitation a donc reçu de remarquables confirmations dans deux domaines différents : mouvement d’un mobile (astre ou onde lumineuse) ; influence d’un champ de gravitation sur le cours du temps.

97. Retour sur l’expérience de Sagnac.

Pour répondre à une Note[1] quelque peu empreinte de scepticisme, P. Langevin[2] a récemment établi que la théorie de la relativité généralisée fournit l’interprétation la plus simple de l’expérience de Sagnac (no 32).

Reprenons l’expression de établie au no 60 et négligeons le terme du second ordre en ( vitesse de rotation ; distance d’un point du disque au centre), c’est-à-dire négligeons le terme du second ordre en étant la vitesse linéaire du point du disque,

Pour un rayon lumineux, nous avons

  1. E. Picard, Comptes rendus Acad. Sc., 24 octobre 1921.
  2. P. Langevin, Ibid., 7 novembre 1921.