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première partie. — la relativité restreinte.
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correspond à la présence d’une énergie interne égale à 9.1020 ergs, énergie qui permettrait de soulever trente millions de tonnes au sommet de la Tour Eiffel.

Presque toute l’énergie interne appartient aux noyaux atomiques, à ces mondes fermés, insensibles aux actions extérieures. Une très faible partie de l’énergie des noyaux est libérée spontanément dans les transformations radioactives ; une portion d’énergie, considérablement plus petite encore, provenant des électrons qui gravitent autour des noyaux, est dégagée dans le rayonnement, ou mise en jeu dans les réactions chimiques.

45. Le principe de la conservation de la masse se confond avec le principe de la conservation de l’énergie.

Dans un système isolé, les diverses parties échangent de l’énergie entre elles ; les masses individuelles ne se conservent donc pas : seule la masse de l’ensemble reste invariable. Le principe de la conservation de la masse n’est pas distinct du principe de la conservation de l’énergie.

Si l’on prend, comme on le fait d’ailleurs souvent, la vitesse de la lumière dans le vide comme unité naturelle et fondamentale, on peut dire : la masse d’un corps est égale à son énergie totale.

Les masses individuelles ne se conservant pas, l’individualité d’une portion de matière ne peut plus être caractérisée par sa masse : il faut la chercher dans le nombre des éléments primordiaux dont elle est formée, car ce nombre reste seul invariable à travers tous les changements que subit la portion de matière (P. Langevin).

46. Quadrivecteurs d’espace-temps.

Considérons un événement origine et un point-événement ou point d’Univers de coordonnées ces coordonnées définissent un quadrivecteur

En géométrie ordinaire, les cosinus directeurs d’une droite