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RELATIVITÉ GÉNÉRALISÉE ET GRAVITATION

Si l’on s’est donné les courbes et les courbes on peut, en chaque point de coordonnées et mesurer avec une règle les distances , , qui séparent
Fig. 14.
le point de trois points extrêmement voisins de lui (fig. 14) et correspondant à des valeurs connues des différences de coordonnées etc. : toutes ces grandeurs étant extrêmement petites nous pouvons pratiquement les considérer comme infiniment petites, c’est-à-dire écrire etc. et appliquer, pour les trois distances, la formule (17). Nous avons donc trois équations permettant de calculer , qui sont ainsi obtenus par des mesures ordinaires d’arpentage.

Conformément à la géométrie euclidienne ordinaire, les sont bien déterminés en chaque point ; ils sont indépendants des points choisis pour les mesures d’arpentage. Mais, d’un point à un autre, les sont variables ; ce sont des fonctions des coordonnées et (c’est-à-dire des grandeurs qui dépendent des valeurs de et ). C’est seulement dans le cas d’une surface euclidienne qu’on peut trouver des lignes et telles qu’on ait

(18)

c’est-à-dire

en tout point. C’est ainsi que dans le plan, on peut prendre pour et des droites rectangulaires, c’est-à-dire employer des coordonnées cartésiennes rectangulaires [chap. I, équation (1)]. L’équation (18) est caractéristique d’une surface euclidienne.

Dans le cas général, les étant en chaque point des fonctions de et l’arpentage permet de calculer les