Page:Becquerel - Exposé élémentaire de la théorie d’Einstein et de sa généralisation.djvu/205

Cette page a été validée par deux contributeurs.
201
RELATIVITÉ GÉNÉRALISÉE

nulle peut ne pas rester nulle par déplacement parallèle ; peu importe, puisque le cône lumineux est défini par la seule équation invariante absolue qu’on puisse former.

La courbure constante. — Prenant les scalaires des deux membres de (16-21), on a, en tout point

qui, dans le vide, devient

Il est évident que n’est pas nul, car il n’y aurait plus de système de jauges naturel. Nous sommes donc directement conduits à la conception de la courbure constante et de l’espace fermé. La constance de la courbure est imposée par la condition qui détermine le système de jauges : cela revient à dire que le système naturel consiste à prendre pour jauge en chaque point le rayon de courbure d’Univers ; ou encore que tout objet est une portion déterminée et constante de l’Univers ; que tout électron doit avoir pour rayon une fraction constante du rayon de courbure d’Univers au point où il se trouve. Si le rayon d’Univers changeait d’un point à l’autre — par rapport à un sur-étalon que nous ne saurions d’ailleurs imaginer — l’électron, nos instruments, nous-mêmes, tout changerait dans le même rapport ; par conséquent le rayon de courbure doit nous apparaître comme constant.

a la même valeur partout. Si l’on conserve le point de vue de la théorie d’Einstein, en séparant le champ de gravitation et le champ électromagnétique, et si l’on appelle courbure le scalaire qui ne fait pas intervenir les on doit considérer les électrons comme des déformations locales. L’électron devient une région de forte courbure, bien que,