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VIGNERON Je crois bien que je ne le connais pas. Plante-toi là que je te regarde. Il s’éloigne de son fils pour le mieux voir ; Gaston a conservé la pelle et les pincettes ; il les lui prend et va les remettre à leur place ; il revient et à quelques pas de son fils le considère avec tendresse. Tiens-toi droit. (Il va à lui et le bichonne.) Montre-moi ta langue. Bien. Tousse un peu. Plus fort. Très bien. (Bas.) Tu ne te fatigues pas trop, j’espère.

GASTON À quoi, papa ? je ne fais rien. VIGNERON Tu fais la bête en ce moment. Quand je te dis : tu ne te fatigues pas trop, je m’entends très bien, et toi aussi, polisson, tu m’entends très bien. As-tu besoin d’argent ? GASTON Non. VIGNERON Ouvre la main. GASTON C’est inutile. VIGNERON, plus haut Ouvre la main. GASTON Je ne le veux pas.