AUGUSTE Il en vient, monsieur. VIGNERON Qu’il y retourne. Ici je suis chez moi, avec ma femme et mes enfants, je ne me dérange pas pour recevoir mes entrepreneurs. Auguste sort. Laisse-moi me lever. Marie s’éloigne ; Vigneron se lève avec effort : il est pris d’un demi-étourdissement et fait quelques pas mal assurés.. MARIE, revenant à lui. Pourquoi ne veux-tu pas voir un médecin ? VIGNERON Ce n’est donc pas fini ?
MARIE Non, ce n’est pas fini. Tu as beau dire, tu n’es pas bien et je suis inquiète. Soigne-toi, fais quelque chose, un petit régime pendant huit jours te rétablirait peut-être entièrement. VIGNERON Finaude ! Je t’entends bien, avec ton petit régime ! Je mange trop, n’est-ce pas ? Allons, parle franchement, je ne t’en voudrai pas. Je mange trop. Que veux-tu, fillette ? Je n’ai pas toujours eu une table pleine et de bonnes choses à profusion. Demande à ta mère, elle te dira que dans les commencements de notre ménage je me suis couché