Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/249

Cette page n’a pas encore été corrigée

Votre résolution est bien prise, vous n’en changerez pas d’ici à demain ? (Elle lui tend la main ; il l’embrasse sur les deux joues.) Ne rougissez pas. C’est ainsi que les accords se font dans mon village. On embrasse sa fiancée sur la joue droite d’abord en disant : Voilà pour M. le Maire ; sur la joue gauche ensuite en disant : Voilà pour M. le curé. (Marie sourit, il va à Mme Vigneron.) Si vous le voulez bien, madame, nous commencerons la publication des bans dès demain. Bourdon nous préparera un bout de contrat, n’est-ce pas, Bourdon ? (Bourdon répond par un geste significatif.) Et dans trois semaines votre seconde fille s’appellera Mme Teissier. (Pause.) Scène IX LES MÊMES, ROSALIE. MADAME VIGNERON Qu’est-ce qu’il y a, Rosalie ? ROSALIE Voulez-vous recevoir M. Dupuis, madame ? MADAME VIGNERON M. Dupuis ? Le tapissier de la place des Vosges ?