Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/219

Cette page n’a pas encore été corrigée

Scène XII

BLANCHE, PUIS ROSALIE, PUIS MARIE, PUIS MADAME VIGNERON, PUIS JUDITH. BLANCHE Fille perdue ! Elle a osé m’appeler… Infamie ! (Elle fond en larmes.) Oh ! tout est bien fini maintenant… Georges est faible, sa mère le domine, il lui obéira… Fille perdue ! (Elle pleure abondamment.) Un homme si charmant, qui ressemble si peu à cette femme et qui se laisse mener par elle !… Je ne me tiens plus. Mes mains étaient brûlantes tout à l’heure, elles sont glacées maintenant. (Elle sonne et revient en scène : d’une voix entrecoupée.) Il est jeune… il a vingt-trois ans à peine… il est doux, fin et séduisant, une autre l’aimera et l’épousera à ma place. ROSALIE, entrant. C’est toi, mon enfant, qui me demandes. BLANCHE, allant à elle, douloureusement. J’ai froid, ma vieille, mets-moi quelque chose sur les épaules. ROSALIE, après l’avoir regardée. Je vais te mettre dans ton lit, ce qui vaudra beaucoup mieux. BLANCHE Non.