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autant que pour moi. Vous réfléchirez. Vous vous demanderez ce qu’était mon père et si vous ne devez rien à sa probité, à son travail, à sa mémoire. (Elle va vivement au meuble-secrétaire, en retire les billets et les lui remet.) Reprenez votre argent. Reprenez-le sans embarras. M. Bourdon vient de se mettre à notre disposition et nous trouverons chez lui ce que nous n’aurions pas dû vous demander, à vous. Allez-vous-en. Allez-vous-en ou je vais appeler Rosalie qui vous mettra dehors. (Pause ; Rosalie entre.) La voici justement. Que veux-tu, Rosalie ? ROSALIE Mme de Saint-Genis est là. MARIE C’est bien, qu’elle entre.

ROSALIE Qu’est-ce que tu as, ma petite fille, tu es toute rouge ? (Regardant Marie et Teissier alternativement.) On ne t’a pas dit un mot de trop, j’espère ? MARIE Fais entrer Mme de Saint-Genis. TEISSIER Je vous quitte, mademoiselle. Je vais voir en passant chez Bourdon s’il ne reste pas un moyen d’arranger les choses ; mais n’y comptez pas. Je suis votre serviteur.