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Lefort, par exemple, et la succession de M. Vigneron y passerait tout entière. Vous m’en voulez de ce que je ne partage pas vos illusions. Ai-je bien tort ? Jugez-en vous-même. Devant l’obstination que vous mettez et que je déplore à conserver vos terrains, je devais me rendre un compte exact de leur situation. Je me suis aperçu

alors, en remuant la masse des hypothèques, que l’une d’elles arrivait à son échéance. J’ai écrit aussitôt pour en demander le renouvellement, on refuse. C’est soixante et quelques mille francs qu’il va falloir rembourser à bref délai. MADAME VIGNERON Qu’allons-nous faire ? BOURDON Je vous le demande. Ce n’est pas tout. Le temps passe, vous serez en mesure pour les frais de succession ? MADAME VIGNERON Mais, monsieur Bourdon, nos immeubles, à votre avis, ne valent rien ; où il n’y a rien, l’enregistrement ne peut pas réclamer quelque chose. BOURDON C’est une erreur. L’enregistrement ne s’égare pas dans une succession ; il touche son droit sur ce qu’il voit, sans s’occuper de ce qui peut être dû.