Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/176

Cette page n’a pas encore été corrigée

er et je te demande pardon. Si je m’emporte, c’est bien malgré moi. Je voudrais que toutes ces affaires fussent finies, parce qu’elles nous irritent, parce qu’elles nous aigrissent, parce qu’au lieu de batailler avec les autres nous nous querellons entre nous. On pourrait croire que nous nous aimions davantage quand nous étions plus heureuses et c’est le contraire qui est la vérité. Elle embrasse sa mère ; Marie et Blanche se sont rapprochées ; émotion générale. ROSALIE, entrant. M. Bourdon, madame. JUDITH Cette fois, je me sauve. MADAME VIGNERON Allez vous reposer, mes enfants, je vais recevoir M. Bourdon.


Scène IV

MADAME VIGNERON, BOURDON. BOURDON Mon intention, madame, après l’inutilité de mes conseils, était de laisser aller les choses et de vous voir venir quand vous le jugeriez à propos. Je ne suis donc pour rien, croyez-le, dans la mauvaise nouvelle qu’on m’a chargé de vous annoncer.