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MADAME VIGNERON Par qui ? Par le premier venu. (À Judith.) Par ce monsieur qui nous a envoyé sa carte. JUDITH Prenons ce monsieur, je le veux bien. MARIE Et moi je m’oppose à ce qu’on le prenne. MADAME VIGNERON Eh bien ! mes enfants, c’est votre mère qui vous mettra d’accord. Si M. Bourdon me dit encore un mot, un seul, qui ne me paraisse pas à sa place, je le congédie et j’envoie chercher ce monsieur. Où est-elle d’abord la carte de ce monsieur ? (Silence.) Cherche dans ce meuble, Judith, et cherche avec soin. Marie, va au piano, cette carte s’y trouve peut-être. Et toi aussi, Blanche, fais quelque chose, regarde sur la cheminée. (Nouveau silence.) Ne cherchez plus, mes enfants, j’avais cette carte dans ma poche. (À Judith.) Pourquoi ris-tu ? JUDITH Je ris en pensant que nos adversaires savent ce qu’ils font de leurs instruments. MADAME VIGNERON, tristement. Est-ce que tu vas recommencer ? JUDITH Non, je ne vais pas recommenc