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Scène III

LES MÊMES, MOINS TEISSIER. MADAME VIGNERON Merci, ma chère Marie. On est si bête et si honteuse quand il faut obtenir de l’argent de ce vieux bonhomme ; je crois bien qu’au dernier moment j’aurais reculé à lui en demander. MARIE C’est fait. MADAME VIGNERON Judith ?… Où vas-tu, mon enfant ? JUDITH Je vous laisse, j’ai besoin de me reposer. MADAME VIGNERON Reste ici, je te prie. JUDITH Mais, maman… MADAME VIGNERON, impérieusement. Reste ici. Judith obéit à contre-cœur et se rapproche de sa mère. Notre situation est grave, n’est-ce pas ? Elle t’intéresse ? Nous n’en parlerons jamais assez.