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TEISSIER De pauvres ? J’ai bien entendu. Vous travaillez pour eux pendant qu’ils ne font rien. MARIE Ma mère, monsieur Teissier, m’a chargée d’une demande qu’elle n’a pas osé vous faire elle-même. TEISSIER Qu’est-ce qu’il y a ? MARIE Il semble, je vous le disais tout à l’heure, que nos fournisseurs se soient donné le mot. Autrefois nous ne pouvions pas obtenir leurs notes, c’est à qui maintenant sera payé le premier.

TEISSIER Ces gens sont dans leur droit, si ce qu’ils réclament leur est dû. MARIE Nous n’avons pas malheureusement la somme nécessaire pour en finir avec eux. Une somme assez importante. Douze mille francs. Consentez, monsieur Teissier, à nous les prêter encore ; vous nous délivrerez de petites inquiétudes qui sont quelquefois plus terribles que les grandes. Un temps.