Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/143

Cette page n’a pas encore été corrigée

MARIE Nous sommes à la veille de prendre une décision fort importante… LEFORT Disposez de moi. Mon temps vous appartient, ma bourse est à votre service. Les enfants de Vigneron sont mes enfants. MARIE Si vous aviez quelques éclaircissements, quelque projet même à nous communiquer, ayez l’obligeance de tout dire en présence de ces messieurs. LEFORT Je suis prêt, mademoiselle. Ces messieurs ne me font pas peur. J’ai l’habitude de mettre ma poitrine en avant. MADAME VIGNERON Asseyez-vous là, monsieur Lefort.

LEFORT, assis. Avez-vous ouvert mon mémoire, madame ? Non, n’est-ce pas ? Tant pis. Il renfermait une notice sur les terrains de M. Vigneron où toute l’affaire est exposée depuis A jusqu’à Z. Si j’avais cette notice sous les yeux, je serais plus bref et je me ferais mieux comprendre. MARIE Je peux vous la donner, monsieur, j’ai serré moi-même votre mémoire.