Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/140

Cette page n’a pas encore été corrigée

Vigneron et à sa fille l’impossibilité où elles se trouvent de conserver leurs terrains. TEISSIER Je n’ai rien à voir là dedans. Ces dames ne peuvent pas trouver un meilleur conseiller que vous. Elles sont en bonnes mains. BOURDON Remarquez bien, je vous prie, madame, le point de vue auquel je me place pour qu’il n’y ait pas de malentendu entre nous. Je ne voudrais pas me trouver plus tard exposé à des reproches que je ne mériterais pas. Je me borne à établir ceci : le statu quo est funeste à vos intérêts, sortez du statu quo. Je ne vous dis pas, bien loin de là, que la situation de vos immeubles me paraisse excellente et que le moment soit bien choisi pour les mettre en adjudication. Non. Cependant, en présentant cette affaire sous son jour le plus favorable et je n’y manquerai pas, en la dégageant de bien des broussailles, avec un peu de charlatanisme et de grosse caisse, nous arriverons peut-être à un résultat satisfaisant. TEISSIER, à part. Qu’est-ce qu’il dit ? Qu’est-ce qu’il dit ? (Bas, à Bourdon.) Nous ne sommes donc plus d’accord ? BOURDON, bas, à Teissier. Laissez-moi faire. (Allant à Mme Vigneron.) Voyez, madame, réfléchissez, mais réfléchissez vite, je vous