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BOURDON Votre mère vient de m’écrire qu’elle était très impatiente de me voir, je le conçois sans peine. Je l’attendais tous les jours à mon étude. MARIE Ma mère, monsieur Bourdon, a été si désolée et si souffrante… BOURDON Je comprends très bien, mademoiselle, que frappée comme elle vient de l’être, votre mère ne s’amuse pas à faire des visites ou à courir les magasins ; mais on prend sur soi de venir voir son notaire, et si c’est encore trop, on le prie de passer. La succession de M. Vigneron, fort heureusement, ne présente pas des difficultés bien sérieuses ; cependant votre père a laissé une grosse affaire de terrains, qui demande à être examinée de près et liquidée le plus tôt possible ; vous entendez, liquidée le plus tôt possible.

MARIE Voici ma mère. MADAME VIGNERON, pleurant, son mouchoir à la main. Quel malheur, monsieur Bourdon, quel épouvantable