bien longues, surtout lorsque j’étais obligée de la laisser seule pour, paraître dans les affaires de succession de mon mari qu’elle doit ignorer toujours. L’état relativement calme où ma fille était d’abord, ne dura pas. Elle redevint tout à coup plus agitée et plus véhémente que par le passé. Je crus comprendre qu’après avoir épuisé sa douleur, elle faisait sur elle-même et sur sa situation un retour bien naturel et dont elle était épouvantée. J’essayai alors de lui donner plus d’espoir dans l’avenir, plus de confiance en elle-même, et un jour où je lui parlais de sa jeunesse, de son éducation, de sa grâce, qui ne pouvaient manquer d’être remarquées, elle me répondit d’un ton que je n’oublierai pas : Je ne me marierai jamais. Depuis ce jour, j’ai résolu de soutenir ma fille de mes tendresses plutôt que de mes avis, et sans chercher à lui imposer ma volonté plus raisonnable souvent que la sienne.
Scène III
Je vous amène un ouvrier qui vient de la part de M. Pauper.
L’OUVRIER.
Madame de la Roseraye ?