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LE BARON

Ce que vous me dites là est en effet très-honorable et me cause le plus grand plaisir. Je n’ai jamais pensé à M. Pauper sans intérêt.

MADAME DE LA ROSERAYE

Venons, je vous prie, à l’objet principal de votre visite.

LE BARON

Très-volontiers. Si je vous ai bien comprise, chère madame, voici le parti auquel vous vous êtes arrêtée et le bon office que vous attendiez de mon attachement à votre personne. Réduites, votre fille et vous, à demander au travailles subsistances de chaque jour, vous avez songé tout naturellement à utiliser l’éducation et les talents de mademoiselle Hélène ; vous avez souhaité alors de lui trouver un emploi d’institutrice dans quelque famille aisée et hospitalière qui conviendrait à l’avance de ne pas vous séparer de votre enfant. C’est bien cela ?

MADAME DE LA ROSERAYE

C’est cela même ! Après, monsieur le baron, après.

LE BARON

Vous avez bien voulu, chère madame, penser à moi et me demander si je ne connaîtrais pas cette famille que vous cherchiez. Je me suis souvenu fort à propos qu’en Touraine habitait une de mes petites nièces, charmante femme, mère de deux jeunes enfants, et dont