Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 1.djvu/211

Cette page n’a pas encore été corrigée

|HÉLÈNE|c}}

Ah ! quelle horreur ! Je vous plains d’être en contact avec de pareilles gens et vous êtes sans excuse de préférer leur compagnie à la mienne. Congédiez ce monsieur, et donnez moi la fin de votre journée, voulez-vous ?

DE LA ROSERAYE

Je ne puis. J’ai plus d’occupations que je n’en terminerai.

HÉLÈNE

Vous verra-t-on à dîner ?

DE LA ROSERAYE

Je ne sais. On se mettra à table en m’attendant.

HÉLÈNE

Vous m’abandonnez, mon père, et le moment n’est pas bien choisi. Jamais je ne me suis sentie plus nerveuse et plus impressionnable,… plus exagérée, comme dit ma mère. Si vous ne prenez pas garde à votre fille, elle deviendra folle tout à l’ait.

DE LA ROSERAYE

Je fais de bien jolis projets, Hélène, mais se réaliseront-ils ? Je voudrais mettre de l’ordre dans mes affaires, nous assurer un train de maison honorable et ne plus vivre que pour toi. J’aurais dû m’y prendre plus tôt et me rappeler mes premières luttes, sans en attendre de nouvelles. ? Laisse-nous, mon enfant.