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avis. Je pourrais vous citer beaucoup de personnes instruites qui en ont jugé de même.

L’avidité avec laquelle le public a reçu ici votre ouvrage, me fait croire que notre première édition sera incessamment épuisée, et qu’avant qu’il soit un mois il faudra penser à en donner une autre. Si dans la disposition que j’ai donnée, j’avais, ou désuni des idées qui doivent être liées, ou fait des rapprochemens qui vous parussent nuire au sens, je vous prie de me faire part de vos observations à ce sujet, et dans une nouvelle édition, je ne manquerais pas de me conformer à vos vues…

Je finis, monsieur, cette longue lettre, en vous priant de me regarder comme un de vos plus grands admirateurs, et comme un des hommes qui désirent le plus vivement d’avoir quelque part dans votre estime et dans votre amitié. Je serais bien affligé de penser que je ne pourrais pas un jour vous le dire à vous-même. Je suis bien impatient de recevoir de vos nouvelles, de savoir votre jugement sur ma traduction ; d’apprendre si vous continuez de marcher dans la belle carrière que vous vous êtes ouverte, et de vous occuper du bien de l’humanité.

C’est dans ces sentimens de respect, d’estime et d’amitié que j’ai l’honneur d’être, etc.

Morellet.