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EXTRAIT
DE LA CORRESPONDANCE,
DE
BECCARIA ET DE MORELLET,
SUR LE LIVRE
DES DÉLITS ET DES PEINES.

PREMIÈRE LETTRE.

À M. BECCARIA.
Paris, février 1766.
Monsieur,


Sans avoir l’honneur d’être connu de vous, je me crois en droit de vous adresser un exemplaire de la traduction que j’ai faite de votre ouvrage Dei delitti e delle pene. Les hommes de lettres sont cosmopolites et de toutes les nations ; ils se tiennent par des liens plus étroits que ceux qui unissent les citoyens d’un même pays, les habitans d’une même ville et les membres d’une même famille. Je crois donc pouvoir entrer