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NOTE
DE
BRISSOT DE WARVILLE,
SUR LE LIVRE
DES DÉLITS ET DES PEINES.


Le succès du livre des Délits et des Peines a été égal à son mérite ; il est traduit dans presque toutes les langues, et il est devenu le livre de chevet de tous les souverains qui cherchent à réformer les abus dans leur législation.

Beccaria le publia, n’ayant encore que vingt-sept ans. Il parut pour la première fois en italien, en 1764 ; diverses éditions se succédèrent rapidement. Un littérateur français[1], fameux par plusieurs ouvrages sur des matières politiques, se hâta de le faire connaître en France, par une traduction, où il éclaircit beaucoup de passages obscurs. D’autres traductions meilleures encore[2] parurent ensuite ; et le Traité des Délits et des Peines est devenu livre classique.

Il n’a pas cependant manqué de critiques amères.

  1. L’abbé Morellet.
  2. Nous ne les connaissons pas.