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AVERTISSEMENT
DE L’ÉDITEUR.



On n’a point oublié que c’est aux heureux effets du chef-d’œuvre de Beccaria, que nous devons l’abolition de la torture dans la plupart des états de l’Europe, la suppression des supplices et l’amélioration des lois pénales. Aussi on placera toujours Beccaria parmi les bienfaiteurs de l’humanité, et son livre parmi les plus nobles productions de l’esprit humain.

Le traité des Délits et des Peines à déjà eu trente-deux éditions en Italie. Il n’a pas été moins bien accueilli en France ; on l’a traduit dans toutes les langues de l’Europe. Mais, osons le dire, les traductions qu’on nous en a données n’ont pas rendu toute la force de l’original. Celle de l’abbé Morellet, qui est jusqu’ici la plus estimée, a trop de froideurs et d’obscurités. Beccaria manque quelquefois