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LES FACÉTIES ÉROTIQUES

On goinfre, suivant l’usage. Tout à coup, notre curé éprouve un besoin terrible de chier. Mais il est fort timide. Il n’ose pas désigner la chose par le mot propre, il cherche une périphrase, il se penche vers sa voisine, déjà d’un âge quasi-canonique, et balbutie :

— « Où pourrais-je accomplir les œuvres de la nature ? »

La vieille nonne comprend l’allusion de travers. Elle croit que notre curé l’invite à la copulation, et elle frétille de concupiscence. Mais elle veut se faire un peu prier. Elle chuchote, en minaudant :

— « Fi donc ! Petit polisson ! »

Le curé, ahuri, sent la catastrophe imminente. Il répète, à plusieurs reprises, tout éperdu :

— « Je vous en conjure ! Il faut que j’accomplisse les œuvres de la nature ! »

La vieille nonne s’est bien assez défendue.

Elle prend le curé par la main, et le conduit dans sa chambre à coucher.

Le malheureux pense être dans un endroit