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LES FACÉTIES ÉROTIQUES

21. — CRI DU CŒUR[1]

On causait amour, dans un couvent de filles. On comparait les ecclésiastiques et les laïques en ce point. Tout à coup, la plus jeune des nonnes s’écria :

— « Laissez-moi tranquille avec vos curés, vos moines, vos prieurs, vos évêques et votre Saint-Père le Pape lui-même ! Je ne peux pas souffrir ces pourceaux. J’aimerais mieux avoir sur le ventre ou sur le dos dix laïques qu’un seul verrat d’Église ! »


22. — EMBRASSE TON PAPA ![2]

Philesius[3] m’a conté ceci, dans une de ses lettres :

On était quelques-uns, dont le mari,

  1. Livre II, 49. De virgine quadam.
  2. Livre II, 51. De partu adultero cuiusdam mulieris.
  3. Philesius, de son vrai nom Matthias Ringmann, était un érudit alsacien. Il naquit en 1482, et mourut en 1511.