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DE BEBELIUS

16. — UNE ERREUR DE MÉDECIN[1]

Les médecins nomment diasatyrion un électuaire qui a la propriété de métamorphoser en barre de fer le vis le plus flasque. Un vieillard, qui se remariait, avait commandé une bonne dose de ce spécifique. D’autre part, un jeune homme, qui souffrait d’une fièvre, avait commandé, chez le même médecin, un purgatif violent.

Le médecin compose les deux médicaments, avec le plus grand soin, puis, il se trompe d’adresse. On porte au jeune homme le diasatyrion, et au vieillard le drastique.

Le jeune homme passe une nuit terrible : il s’agite, transpire à grosses gouttes, profère des mots immondes, et se pollue plusieurs fois en de priapiques songes.

Quant au vieillard, pendant qu’il s’escrime à dépuceler sa fiancée, il foire, et embrène tout.

Le plus drôle de l’histoire, c’est que le

  1. livre II, 15. De errore cuiusdam medici.