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DE BEBELIUS
11. — LE PIS-ALLER[1]
Il y avait au couvent de Zwiefalten un maréchal ferrant, d’aspect caduc. Un soir, entre chien et loup, rencontrant une jeune paysanne fraîche et bien en chair, il lui prit le cul, à la manière des satyres émérites :
— « Elisabeth, ma mignonne, quel beau champ de bataille ! ».
— « Tais-toi ! Tu n’es plus un champion aux tournois amoureux. Tu as fait ton temps. Caresse plutôt ton front : tu sentiras les cornes de vétéran dont ta femme t’a gratifié. Mais, bah ! Quand on n’a pas de faucon, il faut chasser au hibou ! »
Alors, Elisabeth laissa le bouc lécheur la coucher dans le foin, et lui faire le plaisir qu’elle donnait elle-même, chaque jour, à l’abbesse du couvent.
La friponne vit encore. Mais elle n’a plus que la peau sur le cul.
- ↑ Livre I, 80. Faceta responsio cuiusdam puellæ.