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LES FACÉTIES ÉROTIQUES

sainteté profonde. Mais, un soir, au cabaret, comme nous disions merveilles du personnage, Michel, qui n’a pas confiance en la moinerie, se leva et repartit :

— « Quelle preuve avez-vous de sa sainteté ? Sa longue barbe ? Alors, vous êtes des sots ! Si la piété se reconnaissait à la longueur de la barbe, le bouc serait un ange ! »


4. — NAÏVETÉ[1]

Une femme de chez nous était aussi bavarde que niaise. Un matin, elle se querelle avec la commère d’en face, qu’elle accuse de lui avoir dérobé de la laine :

— « Tu es une voleuse et une putain ! Et puis, tu sais, je te vaux bien, je suis aussi pieuse et honnête que toi ! »

Nous éclatâmes tous de rire.


  1. Livre I, 38. Pulchra contentio duarum mulier cularum.